Hakujou qui regardait jusqu'alors son interlocutrice, se retourna, levant ses yeux au ciel. Quelques nuages avançaient lentement, tandis qu'un grand aigle planait au-dessus d'eux, une proie emprisonnée dans ses puissantes serres. Quel animal splendide.. Un animal dégageant le respect, la force, et surtout, la loyauté une fois dressé. La loyauté.. La meilleure, comme la pire chose dont pouvait disposer un Shinobi. En cas de réussite, la loyauté était toujours récompensée. Que cela soit par quelque chose de matériel, par une reconnaissance de la population ou simplement par une retraite bien méritée. Mais en cas de défaite, elle s'avérait être une guillotine ambulante.



Elle était donc assez importante pour son Clan pour être surveillée.. Généralement, les familles nobles ne s'occupaient pas de protéger leurs membres en leur assignant des gardes s'ils n'étaient pas dans la famille dirigeante. Alors qui était-elle vraiment ? Une sorte de prêtresse ? La fille du chef ? Ou bien la promisse du futur dirigeant des Kaori ? Le jeune Jinchuuriki ignorait tout de l'organisation des autres familles nobles du village de l'Eau, bien qu'il connaissait les représentants de certaines d'entre elles. Parvenir à se souvenir de la hiérarchie complète de son propre Clan était déjà assez emmerdant et compliqué sans avoir à s'embrouiller l'esprit avec les histoires d'alliés politiques.

Pour la troisième fois de la journée, il identifia un danger potentiel dissimulé dans les bois. Il repensa immédiatement au valet de la demoiselle, et s'apprêta à sauter dans la direction de celui-ci lorsqu'il se sentit tiré par le kimono. Tournant la tête, avec l'intention d'hurler sur Aya, il fut coupé dans son élan lorsqu'elle lui demanda de le suivre, et commença à courir en gardant la manche de son kimono dans sa main. Si l'envie lui en avait prit, l'Hôte du Monstre de Chakra aurait facilement réussi à se dégager, mais se laissa embarquer au loin. D'après la direction, ils se dirigeaient vers l'une des nombreuses plages de l'archipel. Et cela se confirma lorsqu'ils arrivèrent, après plusieurs minutes de course, sur une grande plage de sable blanc.



Elle le lâcha, avant de s'allonger dans le sable. La kunoichi lui demanda alors s'ils n'étaient pas mieux ici, et afficha un demi-sourire, contrairement à Hakujou qui affichait encore et toujours un visage de marbre. Alors que son interlocutrice lui fit signe de le rejoindre, il se contenta de se tenir debout à l'endroit où elle avait lâché son kimono. Déjà, par prudence, et surtout, car il n'était pas du genre au Bachiatari de s'asseoir sur le sable pour tailler une bavette. Déjà, il parlait en temps normal très peu, et ensuite, car le sable risquerait de s'immiscer un peu partout dans ses vêtements, chose qu'il détestait.



Ici, en bord de mer, un léger vent soufflait, rendant l'air encore plus frais. Néanmoins, cela n'était pas pour déplaire au manipulateur du Hyoton, lui qui détestait les chaleurs d'été, le froid l'aidant même à canaliser ses émotions, ou tout du moins, les émotions qu'il connaissait : la colère, la haine, l'envie de vengeance envers quelqu'un d'irrespectueux.





Le Shinobi croisa les bras au niveau de ses abdominaux, observant la mer, qui pour une fois, était relativement calme. Au loin, un bateau voguait, tentant de rejoindre le port le plus proche, celui d'une petite ville marchande. Il attendait une réponse d'Aya, pour connaitre sa façon de voir les choses.

Mon nouvel ami de course ne semblait pas décidé à me rejoindre sur la plage, mais tant pis, tant pis si je me retrouvais avec plein de sable de partout, tant pis pour tout. J'avais envie d'une journée où je pouvais tout oublier y compris moi-même. Néanmoins Mitsuki n'était pas près de me laisser en paix, et je me demandais bien pourquoi, était-ce la faute d'Hakujou-kun ? Peut-être, vu la réaction de mon garde du corps, c'était une possibilité, mais certainement pas la seule.

Je me demandais si je n'aurai pas mieux fait de laisser finalement Hakujou-kun avec lui-même au lieu de l'embêter. Après tout il était le premier à l'arbre et le premier à vouloir sans doute du calme, et pour une fois aujourd'hui je n'en voulait pas, je voulais être une jeune fille normale, sans sa grand-mère pour tirer les ficelles. Essayer de me trouver, peut-être au travers des autres ? Qui sait si cela était possible en fin de compte...



Je réfléchis quelques instants aux paroles de ce Shinobi. Tout d'abord je puis me dire sans trop me tromper qu'il est haut placé dans sa propre hiérarchie familiale, c'était déjà un point assez important, ensuite il me dit alors que les ninjas n'était que des armes au service de leur Maître une façon de voir les choses similaire à celle de ma grand-mère mais divergeant de ma propre façon de penser.
mais cela ne m'empêche pas d'écouter tous les points de vue et de laisser ma grand-mère faire ce qu'elle souhaite faire de moi. Une bonne petite fille modèle qui finira par diriger sa famille comme cela aurait déjà du être fait auparavant.
Je regardais le ciel à demi nuageux puis finis par me relever un peu, me mettant assise face à la mer.



Je regardais à nouveau le ciel, franchement ce personnage était intriguant et je voulais en savoir plus, mais ce ne serait sans doute pas pour tout de suite.



J'avais très envie de savoir et pour cela, en même tant que je lui avait dit ces derniers mots, je m'étais relevée totalement puis le regardais aussi grand soit-il. Je voulais voir ses yeux, lui qui ne semble pas ce considérer comme une personne à part entière, mais plutôt comme une arme.
Moi si je devais me définir, je ne serai pas une arme mais plutôt la marionnette de ses messieurs, dames. Une personne qui, tant qu'elle n'aura pas réellement trouvé qui elle est et pourquoi elle est là, ne se réveillera pas de ce long sommeil cauchemardesque.
S'il savait comprendrait-il? Non certainement pas, c'est pourquoi cette discussion ne saurai avoir un réel but, une réelle fin.



Tant de questions que je lui posais à lui, lui qui m'amenais aussi à réfléchir sur moi. Qui est-il? Cette question je la pose autant à lui qu'à moi qui ne sais toujours pas qui je suis. A mon avis, on était pas sortit de l'auberge, maintenant, c'était à lui de répondre à mes questions...

Comment voyait-elle les ninjas dans sa généralité ? Pensait-elle qu'un ninja se devait de faire avec sa conscience, et de se soucier de sa propre personne, ou rejoignait-elle Hakujou qui pensait qu'un Homme de Clan ne vivait que pour ce dernier, faisant passer ses propres intérêts en second plan ? Pour le Bachiatari, le choix était rapide, toute sa vie étant basée sur le respect des traditions et sur les valeurs qu'on lui avait inculqué. Il était, est, et sera une arme à jamais, quoi qu'il en pense, alors pourquoi fuir face à son destin, lorsque celui-ci est inéluctable ?



Sur le premier point, le Jinchuuriki s'accordait avec Aya. Un Shinobi était l'arme d'un Daimyo, ou d'un quelconque autre seigneur, mais aucun ninja ne pouvait s'empêcher d'avoir le moindre sentiment, bien que réussir à faire en sorte qu'un soldat ne pense qu'à travers les ordres de son supérieur était faisable, et fait, par les Bachiatari en temps de guerre. Ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls à faire cela. De nombreux Clans, et des organisations clandestines appartenant aux villages cachés utilisaient ce procédé. Mais un sentiment.. Qu'il s'agisse d'amour, chose dont l'Hôte du Démon ignorait tout, de haine, de rancœur, ou de n'importe quel autre sentiment, cela ne pouvait disparaitre. Une émotion pouvait être dissimuler, cachée au plus profond de son être. Mais un sentiment, lui, ne pouvait être inexistant, mais pouvait être mis à mal par des valeurs contradictoires.

Néanmoins, la présence d'une chose si superflue qu'un sentiment de devait en aucun cas gêner un Shinobi dans sa fonction première : la guerre. Un jour, Azazel avait dit une chose au jeune Juunin, résumant parfaitement tout cela. Il lui avait dit : « Vos succès ne sont pas rendus publics ; vos échecs sont annoncés à la trompette. ». Comment s'assurer du succès ? En écartant ces petites choses amoindrissant un Homme. La compassion, l'amitié, l'amour.. Un ninja se devait d'oublier ça, pour le bien de sa mission, pour le bien de son village, et pour le bien de son Clan..



Un rêve ? S'il avait un rêve ? Que pouvait-il souhaiter, lui, un simple Shinobi ? Il n'était destiné qu'à une seule chose, à faire son devoir de Jinchuuriki de la Maison Bachiatari, et à rien d'autre. A quoi pouvait-il aspirer ? Une vie paisible, pour un guerrier ? Arriver en haut de la hiérarchie de son village ? Jamais le Conseil des Anciens ne laisserait quelqu'un d'autre que le Chef de Clan obtenir cette distinction, même s'il était capable de le devenir par la force. Quant aux valeurs qu'il défendait, il n'existait pas de différence avec celles défendues par le Clan tout entier.



Autant de questions auxquels Hakujou ne pouvait pas répondre. Tout du moins, pas sans risquer de s'emporter, lui qui n'était pas habitué à un autre point de vue que celui de sa noble lignée. Étrangement, cette Aya ne l'agaçait pas, sans doute grâce aux températures relativement basses. Désireux de lui faire comprendre une bonne fois pour toute qu'elle avait tord en pensant que tout Homme à son destin en main, il prêcha le faux pour avoir le vrai, espérant ainsi obtenir confirmation sur la place qu'elle occupait chez les Kaori.

J'attendais les mots, j'attendais ses mots, mieux le connaitre, en apprendre plus sur lui et peut-être trouver des réponses à mes questions. Néanmoins dans cette réponse tant attendue, il ne me répondit pas, éludant les questions précédentes comme s'il n'avait pas la réponse ou alors qu'il n'avait pas envie d'en parler. C'était étonnant et ne m'aidait pas beaucoup...



Je réfléchissais à ses mots tout de même car moi non plus je ne pouvais pas fuir et ce depuis ma naissance, ce destin, mon destin avait été tracé et aucun écart ne saurait être toléré.
Peut-être devrais-je finalement rentrer. Peut-être avait-il raison et je devais faire ce que l'on attend de moi, être une fille de bonne famille, une dirigeante mais aussi un lien entre les membres. Je devrais peut-être continuer mes missions mais aussi et surtout abandonner le fait de combattre en première ligne. C'était après tout ce que grand-mère voulait. Elle me voulait à la maison, avec les armes des femmes, soit la parole, la danse et la beauté.



Je demandais conseil à quelqu'un d'extérieur, quelqu'un qui, même s'il me jugeait ne pourrait sans doute pas grand chose contre notre famille. Après tout, nos familles étaient de la même classe sociale avec leurs alliances, leurs buts et leurs influences. Ce ne devait pas être tous les jours facile pour lui aussi, néanmoins il semblait pouvoir vivre "en liberté", ne se faisant pas embêter par un garde du corps trop sérieux.
Après tout, je n'avais pas forcément envie de partir, ou de ne pas être à la tête de la famille, juste je ne me sens pas prête, trop seule, et je ne sais pas réellement qui je suis. Même si j'arrive à me protéger, comment puis-je être certaine de protéger les autres? Je ne sais pas, je n'arrive pas réfléchir. Je souhaite juste avoir un peu d'aide, mais ne sais pas où la trouver.



Encore et toujours des questions, des incertitudes, mais lui qui semble si sûr de lui, pourra sans doute me répondre. S'il ne le peut pas, qui le pourra?



Oui, oui, je suis stupide, je n'ai pas envie d'arrêter là, je veux rester un peu avec lui, déjà parce que je me sens en sécurité, un sentiment que je n'ai pas eu depuis longtemps, mais je ne dois pas l'importuner plus longtemps.
Je ne compte pas non plus rentrer tout de suite, voulant me rendre à nouveau près de l'arbre avant de me faire enguirlander par Mitsuki. C'était quasi-certain que cela arrive. M'enfin, je m'inclinais devant Hakujou-kun avant de tourner les talons vers notre point de départ.
Pour réfléchir mais aussi pour profiter encore un peu avant de retourner près de la cage dorée.

Je finis par revenir auprès de l'arbre le plus majestueux de l'île, toujours aussi grand, je finis à nouveau par me rasseoir à son pieds. Regardant à nouveau le sommet de cet arbre, je me rappelais le regard froid de ce Bachiatari. Je me demandais franchement à quoi il avait pensé à ce moment là, mais aussi qu'est-ce qu'il faisait maintenant que j'étais partie. Mais bon, pas le temps de beaucoup réfléchir que Mitsuki en colère était encore devant moi. Je le regardais, avant de soupirer.



Il me regarda froidement avant de finalement me donner une missive venant de ma grand-mère, celle-ci me demandait de faire attention car je représentais le Clan à extérieur mais aussi que je devais revenir plus déterminée.

L'art et la manière de continuer à vous faire réfléchir, m'enfin, je ne comptais pas rentrer avant d'avoir trouver l'envie, mais aussi la détermination nécessaire pour devenir chef de Clan. C'était une sorte de promesse à moi-même. Mitsuki était parti pendant que je lisais la lettre, me laissant seule dans mes pensées, seule avec pleins d'interrogations mais aussi une personne en tête. Hakujou Bachiatari.

Hakujou avait donc vu juste, son interlocutrice était bel et bien destinée à devenir la dirigeante de sa famille, à son plus grand regret à première vue. Elle voulait se battre pour ce qu'elle était.. Quelle naïveté. Elle allait grimper sur la plus haute marche de sa hiérarchie clanique, et pensait devenir une marionnette ? Son garde du corps en était une, lui qui se contentait de suivre à la trace une gamine. Mais un leader, lui, ne pouvait être manipuler par des subalternes, ou tout du moins, s'il disposait d'une solide volonté. Et sur ce point, la jeune Aya était loin du compte, elle qui ne se voyait que comme un mannequin articulée dont les vieillards pouvaient tirer les ficelles.



Le combat. Voilà la seule chose pouvant mettre d'accord des Shinobis de générations différentes. Si elle ne souhaitait pas être un pantin servant aveuglement des conseillers avides de pouvoir, l'adolescente n'avait qu'à imposer son point de vue en frappant du poing sur la table, comme les Bachiatari l'avaient fait il y a trois générations de cela, face au reste des Yuki. Ainsi, elle s'apercevrait aisément de qui était fidèle. Mais elle n'avait sans doute pas la force de caractère et l'expérience de combat nécessaire à cela.



La demoiselle se redressa, avant d'adresser une révérence à son compagnon d'infortune. Ce dernier la regarda du coin de l’œil s'éloigner, gardant sa position, telle une statut. Son regard se reporta alors sur la mer. Il s'approcha suffisamment près de l'eau pour pouvoir se pencher et la toucher. Le froid mordit ses doigts, tandis qu'il réfléchissait. Cette rencontre avait été particulière, et le fait de n'avoir pas répondu aux interrogations d'Aya le taraudait. En temps normal, il n'aurait jamais eut une conversation aussi longue, ou alors, il aurait fini par s'énerver au risque de déclencher un conflit clanique. Mais cette fois, c'était différent. En quoi, il ne saurait le dire..

Tournant le dos à la mer, il quitta la plage, traversant les bois en suivant la piste laissée par la Kaori, avant de se rendre compte qu'elle était simplement retourné à leur lieu de rencontre. Alors qu'il était sous le couvert des bois, et pouvait voir la jeune femme, il marqua un temps d'hésitation. Il n'était pas dans ses habitudes d'aller vers une personne, hormis pour lui rentrer dans le lard. Toutefois, rentrer dans la future Matriarche d'une famille noble n'était guère une bonne idée.. Après moins d'une minute, il murmura une insanité, puis quitta l'abri des arbres pour avancer face à son interlocutrice.



Plongeant son regard hivernal dans celui d'Aya tout en continuant de marcher pour finalement s'arrêter à quelques pas d'elle, il reprit.



Des paroles dures, car signifiant que le manque de loyauté se payait par le sang. Mais c'est ainsi que le monde tournait depuis des centaines d'années, depuis bien avant le Rikudou, qui diffusa le Ninjutsu et maintenu une paix fragile durant son existence. Et cela restera ainsi durant encore de nombreuses générations.

Il était là, il était de nouveau près de moi, je pouvais sentir le poids de son regard posé sur moi. Est-ce qu'il voulait me parler ? Me répondre peut-être ? En tout cas moi je continuais de penser encore et tout à propos de tout et de tout le monde. Pas facile. Et puis pas facile du tout lorsque l'on ne peut parler à personne parce qu'on arrive pas à leur parler ou alors à parler avec eux sans les blesser ou les mettre en colère. La solitude c'est bien, parfois c'est mauvais, mais pour le déterminer il faut avoir des personnes à ses côtés, des personnes en qui on a confiance.
C'était l'un de mes buts en tant que future chef de clan. Ma grand-mère m'avait alors expliqué à quel point il était important de nouer des réseaux d'informations, mais aussi des liens forts avec d'autres clans, d'autres personnes, juste au cas où...



Être chef était donc être un guide, mais qui peux prendre des sanctions... Je réfléchissais pendant que je regardais ses yeux bleus acier. On peut dire que pour le moment il était bien plus avancé que moi dans la matière, mais le temps que l'idée fasse son chemin et peut-être est-ce que je pourrais devenir un bon guide pour mon Clan, juste avec de l'entraînement, des conseils et un peu de réflexion encore car je ne suis pas encore tout à fait sûre...

Et puis, « prendre les mesures nécessaire », est-ce que j'en serai capable ? C'était peut-être ça la plus grande question, si je suis capable de devenir Matriarche de mon Clan je dois pouvoir faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lui, néanmoins cela implique aussi de peut-être faire couler le sang. Ou alors de le faire à ma manière. Les poisons aussi c'était sympa. Bref. Regardant toujours Hakujou-kun, je finis par reprendre la parole et de faire comme j'avais lu dans un livre. Enfin, j'espérais que cela marche, mon livre était assez précis sur la manière dont procéder, alors je le ferai comme indiqué. Une sorte de « les relations sociales pour les nuls ». Attention... Je me relevais et m'époussetais avant de replonger mon regard dans le sien.



Phase 1 : Le sourire. Bref. Je vous dis pas la catastrophe lorsque je me suis entraînée devant la glace, donc ici je fis un mimi sourire parut une demi-seconde et disparut en un éclair.

Phase 2 : L'approche. Je m'approchais assez d'Hakujou pour voir qu'il était bien plus grand que moi, mais pas trop près pour pas qu'il ne se sente agressé.

Phase 3 : Cette phase là, je dois avouer qu'elle me fait rougir parce que j'ai pas l'habitude d'être comme ça, d'être tactile aussi, mais bon faire des efforts pour « serrage de mains ».
Je lui pris les deux mains et les tendaient vers moi, c'était comme ça sur le dessin. Puis ensuite phase finale.

Phase finale : Parler !



J'avais la tête baisser, mais ce n'était pas convenable du tout, alors même si j'étais gênée, rougissante et tout le bazar, je finis par le regarder à nouveau dans les yeux.
Je sais pas trop pourquoi mais ses yeux hivernal me calmaient, bref. Je pris une grande inspiration attendant la réponse.

Le livre s'était-il trompé ? J'étais certaine d'avoir tout fait bien, alors... J'espérais avoir eu bon.

La demoiselle afficha un demi-sourire le temps d'un clignement d’œil. Certainement par pur courtoisie, pour accompagner ses mots. Dans le cas d'Hakujou, la courtoisie, ce n'était pas son truc. Il n'allait pas s'amuser à montrer ses dents juste pour avoir une tête plus agréable. Surtout que pour lui, un sociopathe, les ressentis humains ne lui importaient guère. Aya, maintenant debout, s'approcha du Jinchuuriki. Ce dernier la dominait d'une bonne quinzaine de centimètres si ce n'est plus. Et là, arriva le problème. Elle tendit les mains en direction de celle du Bachiatari dans le but de les saisir. Tout ses sens aux aguets, et interprétant cela comme une menace, il s'apprêtait à lui asséner un coup de pied en pleine tête, lorsqu'il entendit la voix de son Bijuu résonner dans son esprit, qui le sermonna une nouvelle fois, heureusement avant que le Shinobi n'ait exécuté le moindre mouvement.





Se reconnectant à la réalité, il réalisa que son interlocutrice lui agrippait fermement les mains. La Kaori avait la tête baissée, pour une raison sans doute propre aux femmes. Le Bachiatari quant à lui, baissa les yeux pour observer leurs mains les unes dans les autres, et aussitôt, sa capacité héréditaire se fit ressentir. La température de ses mains se rapprocha de celle de la glace, par pur automatisme. Retirant vivement ses mains lorsqu'Aya releva le visage, il se massa les paumes des mains, tout en cherchant comment répondre à l'étrange demande de la future Matriarche. Il devait également justifier la réaction qu'il venait d'avoir, et tout cela, dans le plus grand calme. Autant dire, il s'agissait là d'une véritable exploit de sa part de réussir à faire tout ça. Sans le Démon à Queues, il y a longtemps qu'il aurait envoyer paitre son " amie ".



Quoi, vous ne pensiez tout de même pas qu'il allait dire ce mot déshonorant et totalement exclu de son vocabulaire ? Vous savez, celui qui commence par dé, qui se poursuit par so, et se termine par lé. Non, c'était hors de question. Jamais il ne donnerait se plaisir à quelqu'un de lui signifier qu'il était désolé, chose qu'il trouvait rabaissant. Et personne ne rabaisse l'Hôte.



Et l'homme pouvait même se pendre pour laver son honneur, Hakujou serait heureux de l'aider à faire le nœud..